Davy Mourier vs Cuba de David MOURIER aux éditions Shampooing, 9,95 euros.
Nous avions eu - il y a quelques semaines - le plaisir de découvrir (dans la même collection dirigée par lui-même), l’ineffable Lewis Trondheim et ses Petits riens (tome 8).
Voici le tour de Davy Mourier qui, outre ses talents d’auteur de bandes dessinées, affiche une activité de réalisateur et d’acteur voire d’animateur télévisuel (tout cela transparaît dans Cuba qui se présente comme l’antithèse du voyageur heureux).
Cuba, voilà bien une destination touristique à risque, reconnu comme pays défavorisé et, qui plus est, en proie à une dictature. Mais Davy Mourier a souhaité faire plaisir à sa maman ce qui est une raison inattaquable. Son dessin est graphique, il l'agrémente de quelques photos pour enrichir sa vision d’un pays qui, au passage, ne lui a pas fait de cadeau.
Mais quand la victime se charge elle-même de raconter ses déboires…
Ici, un ouragan nommé Irma donne un goût épicé supplémentaire à la découverte de l'île multi-révolutionnaire de Cuba. Les touristes y sont bien évidemment les bienvenus dès lors qu’ils se délestent généreusement d’une monnaie spécialement créée pour eux : le Cuc.
De ce fait, Davy Mourier nous informe de tous les pièges tendus aux privilégiés européens venus à La Havane alimenter le mythe d’une ville désastreusement pauvre (les faits se déroulent avant que les américains, Barack Obama en tête en 2016, ne soient de retour sur l'île).
Les aventures réellement vécues sont multiples pour le quatuor formé par Davy, sa mère, sa cousine et son meilleur ami. Les plus récurrentes sont la recherche d’une connexion Internet, d’un hôtel et surtout d’un billet de retour pour cause de typhon et non de "siphon" comme le dirait Madame Mourier.
Il n’empêche qu’au travers de ce voyage contrarié, nous assistons à une riche description de cette île unique et très belle. Ses habitants paraissent tout autant incroyables et beaucoup de scènes relatées s’avèrent drôlissimes. Davy Mourier adepte de la mise en scène de soi utilise l’autodérision comme une arme humoristiquement fatale.
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