vendredi 11 mai 2018

Les petites distances de Véronique Cazot et Camille Benyamina

Les petites distances de Véronique Cazot et Camille Benyamina aux éditions Casterman, 22

Max est le genre de personne que l'on dit "effacée". Quand une personne s'efface, elle devient invisible. C'est bel et bien ce qui arrive à Max. Plus personne ne le voit, ne fait attention à lui. Et sur sa route pleine de monde, de pots d'échappements, de grisaille citadine, se trouve Léonie. Elle habite dans le même immeuble que lui. Léonie est le genre de personne qui lutte contre ses démons, qui croque la vie à pleine dents et tente d'y trouver un sens quelconque. Elle multiplie les conquêtes et expériences intimes, arpente les aléas du quotidien.
Si Max est bel et bien invisible, Léonie sent sa présence. Tout du moins, elle sent qu'elle ne prend pas la bonne direction, et que quelqu'un, présent dans son appartement, essaie de lui en indiquer une autre.
A partir de là, une relation de couple pour le moins originale, se dessine entre les deux personnages. Une relation fondée sur la perception, la sensualité, le ressenti, la présence hypothétique de l'autre. 
Un scénario et un dessin idéaux pour camper une belle ambiance qui en dit long sur nos modes de vie, notre rapport au corps, et le besoin irrépressible d'être bien avec soi et surtout avec l'être aimé.

 

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