Avant de "faire mouche ", "taper dans le mille" ou encore "toucher juste ", il existe une méthode consistant à retenir son souffle ou ses coups.
Vincent Almendros a choisi de retenir ses mots, d’attendre l'instant ultime puis d'asséner une vérité qu'il a tue jusqu’au tout dernier mot de son livre.
Une ou deux phrases avant, Vincent Almendros fait constater à son narrateur que Claire, la femme qui lui rendait grand service en jouant le rôle de Constance, sa compagne, "venait de faire mouche" suite à sa question "où est Constance ?".
Vincent Almendros a choisi de retenir ses mots, d’attendre l'instant ultime puis d'asséner une vérité qu'il a tue jusqu’au tout dernier mot de son livre.
Une ou deux phrases avant, Vincent Almendros fait constater à son narrateur que Claire, la femme qui lui rendait grand service en jouant le rôle de Constance, sa compagne, "venait de faire mouche" suite à sa question "où est Constance ?".
Un jeu infernal traverse Faire mouche dilué dans un environnement qui, au fur et à mesure, prend une importance majeure.
Tout commence avec le retour au village de ce narrateur prénommé Laurent. Un retour délicat. Il revient accompagné donc de cette Claire afin de satisfaire les convenances du mariage de sa cousine habitante du village. Ici, personne ne connait Constance, ni Claire, pas même sa mère, ni son oncle, ni sa cousine, qui observent dubitatifs le retour de Laurent parti il y a longtemps, après le décès de son père.
L’été est à l’orage pendant ce séjour. Les retrouvailles sont pesantes. Chaque parole est sujette à une interprétation double. Laurent lui-même, parce qu'il en est le grand ordonnateur, donne une résonance particulière à la description des faits et des choses qui l’entourent.
Comme chez Hitchcock pour lequel l’hommage est flagrant, l’attention aux détails est primordiale. Toutes ces mouches récurrentes qui circulent dans cette campagne sont des avertisseurs comme le lapin invaginé par sa mère sous les yeux de Laurent, où le chien Fix retrouvé par Claire dans la forêt à l’état de charogne. La nausée de Claire, aussi, après le repas de famille concocté par la mère ou la rencontre avec le futur marié, un garagiste, que Laurent découvre en "demi-homme" glissé sous une voiture dont il s'extraie à l’aide d’un « brancard mobile ». Cette multitude de détails font de Faire mouche un authentique suspense qui puise sa force par le seul point de vue du narrateur.
Vincent Almendros qui avait déjà montré avec Un été un talent supérieur pour mener ses intrigues, joue impeccablement avec son lecteur rejoignant de ce fait un certain Yves Ravey, compère de la maison d’édition Minuit qui démontre combien l’écriture détermine à jamais le jugement critique.
Tout commence avec le retour au village de ce narrateur prénommé Laurent. Un retour délicat. Il revient accompagné donc de cette Claire afin de satisfaire les convenances du mariage de sa cousine habitante du village. Ici, personne ne connait Constance, ni Claire, pas même sa mère, ni son oncle, ni sa cousine, qui observent dubitatifs le retour de Laurent parti il y a longtemps, après le décès de son père.
L’été est à l’orage pendant ce séjour. Les retrouvailles sont pesantes. Chaque parole est sujette à une interprétation double. Laurent lui-même, parce qu'il en est le grand ordonnateur, donne une résonance particulière à la description des faits et des choses qui l’entourent.
Comme chez Hitchcock pour lequel l’hommage est flagrant, l’attention aux détails est primordiale. Toutes ces mouches récurrentes qui circulent dans cette campagne sont des avertisseurs comme le lapin invaginé par sa mère sous les yeux de Laurent, où le chien Fix retrouvé par Claire dans la forêt à l’état de charogne. La nausée de Claire, aussi, après le repas de famille concocté par la mère ou la rencontre avec le futur marié, un garagiste, que Laurent découvre en "demi-homme" glissé sous une voiture dont il s'extraie à l’aide d’un « brancard mobile ». Cette multitude de détails font de Faire mouche un authentique suspense qui puise sa force par le seul point de vue du narrateur.
Vincent Almendros qui avait déjà montré avec Un été un talent supérieur pour mener ses intrigues, joue impeccablement avec son lecteur rejoignant de ce fait un certain Yves Ravey, compère de la maison d’édition Minuit qui démontre combien l’écriture détermine à jamais le jugement critique.
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