C'est moi de Marion GUILLOT aux éditions de Minuit, 12 euros.
Charlin est mort. Celle qui nous annonce sa mort assiste à son enterrement. A ses côtés, Tristan, son compagnon, demeure interdit sur les causes de cette mort. C'est un suicide. Quoique.
Un flash-back des relations qui unissaient ces trois-là aura raison de la mise en scène de cet enterrement.
Marion Guillot avait commis un surprenant premier roman en 2015 (Changer d'air). La voici, sous ses airs de jeune femme moderne bien sous tous rapports, récidivant dans une histoire où la normalité se disloque par petites touches, au travers de menus détails à la simplicité désarmante.
Le phrasé de Marion Guillot touche par la proximité bienveillante d'une narration non dénuée de sentiments sans doute complexes et complexés mais qui tendent vers une émancipation radicale.
Ce couple en prise à des difficultés sociales (elle travaille, lui pas) sont sur la crête de leur amour. Oscilleront-ils vers le bas ou sauront-ils maintenir vers le haut le sentiment qui les unis ?
La surprise que Tristan fait à la narratrice est un aiguillon qui survient au bon moment.
Comment réagir à une offrande qui déborde largement du cadre des convenances?
Et Charlin ? Que faire de sa présence si encombrante voire dérangeante ?
C'est moi a le titre simple et évident d'un aveu mais encore du cheminement intérieur d'une femme dont la résolution ultime suscite une impression, encore une fois, originale.
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