La très bonne surprise de la rentrée BD est signée Jean Harambat, auteur d’une superproduction dessinée à partir d’une histoire vraie et réellement magique.
Un palace au bord du Nil ouvre l’Opération Copperhead et ravive la mémoire des cinéphiles qui reconnaîtront David Niven et Peter Ustinov jouant une scène du film Mort sur le Nil, adaptation du roman d’Agatha Christie tournée en 1977. Les deux acteurs anglais sautent sur l’occasion qui leur est offerte par une jeune femme leur servant le thé pour se remémorer le bon vieux temps de cette Opération Copperhead qui les fit se rencontrer en 1943.
Niven, auréolé d’une carrière bien établie à Hollywood, représente alors la fine fleur de l’esprit anglais (juste après Lawrence Olivier !). Peter Ustinov n’est encore qu’un jeune auteur de théâtre que l’on affecte auprès du lieutenant-colonel Niven retourné en son pays pour combattre l’ennemi.
Ensemble ils participent à un film de propagande destiné à redonner une image plutôt glorieuse de l’armée britannique. Mais c’est en imaginant un autre film que l’Opération Copperhead prend forme. Le général en chef des armées Sir Bernard Law Montgommery, du moins l’acteur qui l’incarnera à l’écran, servira de leurre aux allemands qui apprendront nécessairement que le général mythique est en route pour l’Afrique du Nord pour un probable débarquement. Copperhead, apprend-on, est un serpent qui agite sa queue colorée pour attirer sa proie afin de mieux le mordre…
D’ailleurs cette remarquable plongée dans le Londres qui résista si bien aux allemands est la plus enthousiasmante aventure d’Opération Copperhead. Jean Harambat diffuse toute son admiration pour l’Angleterre avec le même détachement que ses personnages. L’histoire n’en prend que plus de valeur et s’avère en tout point réjouissante.
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