Les Vacances de Julie Wolkenstein aux éditions P.O.L, 18,90 euros.
De quel plus beau titre pouvait se targuer la rentrée littéraire 2017 ? Julie Wolkenstein remporte donc la palme sans perdre pour autant la pertinence de son sujet. Certes, elle aurait pu retenir Les petites filles modèles ou encore Les malheurs de Sophie mais l’on aurait su trop vite d’où l’inspiration lui est venue.
La comtesse de Ségur, donc, est, avec Eric Rohmer, l’ombre tutélaire des Vacances. Sophie en est (légitimement) le personnage principal. Universitaire à un an de la retraite, divorcée, Sophie est attachée à une maison que l’on est sûr d’avoir déjà rencontrée dans le roman Adèle et moi, œuvre précédente de l’auteur.
Dans une certaine mesure, Les vacances sont aussi une carte postale de la Normandie comme pouvait l’être Adèle et moi sur un ton toujours plaisant que Julie Wolkenstein manie non sans humour.
Spécialiste de la Comtesse de Ségur, Sophie est invitée par l’université de Berkeley California à plancher sur une adaptation des Petites filles modèles d’Eric Rohmer, un film (son premier) jamais sorti en salle.
Elle s’installe à l’Imec (Institut Mémoires de l’Edition Contemporaine) situé non loin de Caen à l’Abbaye d’Ardenne où l’on archive la fine fleur de l’édition française.
C’est ici qu’elle va (réellement) rencontrer Paul (autre prénom cher à la Comtesse), un jeune cinéphile à la recherche de films invisibles comme celui d’Eric Rohmer.
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