La promesse du titre du livre d’Hubert Haddad se fait longtemps attendre, elle n’arrive en effet qu’au moment de la dernière phrase, des derniers mots, de la dernière image de ce voyage "absolu".
Hubert Haddad, depuis longtemps, écrit avec bonheur dans une langue poétique qui emporte en Inde, notamment, mais aussi vers un monde constitué de sons et d’odeurs où l’on se perd délicieusement, où l'on s'enivre aux côtés d'un certain Hochéa Meintzel, violoniste de son état.
Hubert Haddad, depuis longtemps, écrit avec bonheur dans une langue poétique qui emporte en Inde, notamment, mais aussi vers un monde constitué de sons et d’odeurs où l’on se perd délicieusement, où l'on s'enivre aux côtés d'un certain Hochéa Meintzel, violoniste de son état.
Le voyage entrepris par monsieur Meintzel est, en premier lieu, l'histoire de sa fuite d’Israël, synonyme de perte, de douleur et d’impossibilité de vivre depuis l’attentat (qui prendra du temps, lui aussi, à être nommé) dont la victime principale fut sa fille. Monsieur Meintzel ou plutôt Hochéa, plus amical et plus proche, est, d’apparence, un homme âgé, un artiste reconnu dont l’esprit vagabonde au bras de son interprète, Mutuswami, une femme bien plus jeune, qui le guide dans la ville où il va, tout compte fait, choisir de rester : Pondichéry.
Ce séjour est aussi un retour formulé sur la présence historique des juifs en terre indienne. Hubert Haddad emprunte aux légendes bibliques et talmudiques la naissance d’une Jérusalem de l’Est qui prospéra en paix sous la protection des rajahs. Cette présence juive se perpétue aujourd'hui concrètement entre les murs d’une synagogue à Gochi qu'Hochéa découvre alors qu’un cyclone se répand sur la ville et qu’il n’a d’autre choix que de trouver refuge pour la nuit en ce lieu.
Ce séjour est aussi un retour formulé sur la présence historique des juifs en terre indienne. Hubert Haddad emprunte aux légendes bibliques et talmudiques la naissance d’une Jérusalem de l’Est qui prospéra en paix sous la protection des rajahs. Cette présence juive se perpétue aujourd'hui concrètement entre les murs d’une synagogue à Gochi qu'Hochéa découvre alors qu’un cyclone se répand sur la ville et qu’il n’a d’autre choix que de trouver refuge pour la nuit en ce lieu.
Probablement que Premières neiges sur Pondichéry s’échappe du registre romanesque habituel, la prose "magique" de l’auteur, érudite et bâtie sur la perception plus que sur la vision, s’enrichit sans cesse d’un vocabulaire voguant sur la sonorité de termes indiens et juifs qui composent cet exotisme, certes déroutant, mais d’un incomparable enchantement.
Oui, la promesse du titre est admirablement tenue lorsque tombe la dernière image qui offre une ode romantique à l’existence finale d'Hochéa au bras de Mutuswami, belle amoureuse conquise par les mots du vieil homme, par sa musique et par son cœur.
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