Petit Pays de Gaël FAYE aux éditions Grasset, 18 euros.
« Petit pays », le Burundi, irrémédiablement rattaché, par sa géographie et sa tragique histoire, au Rwanda, fut aussi le théâtre de l’ enfance heureuse de Gaël Faye.
Au fond de l’impasse d’un quartier de Bujumbura, Gaby et ses amis vécurent comme tant d’autres enfants de par le monde dans un imaginaire magnifié par la beauté de la nature et des jeux qui s’y déroulèrent. Ces souvenirs qui forment la trame de Petit pays comportent malgré tout, dès leurs premières évocations, quelques nuages. Il s’agit de la séparation que Gaby sent inéluctable entre Yvonne, sa jolie maman d’origine rwandaise et Michel, son papa français venu au Burundi lors de son service civil.
Ce coin d’Afrique si aimé et si riche, doté d’innombrables atouts fournis par sa proximité avec le lac Tanganyika, commence à trembler lorsque la politique se détourne des paroles pour mieux faire parler les armes.
Gaby, de son côté, enregistre les conversations de ses parents et de leur entourage. Il voit monter la tension qui aboutira à l’embrasement d’avril 1994 quand l’horreur sera partout, au Rwanda comme au Burundi.
Gaël Faye raconte le drame de sa famille puis de son quartier, un récit qu’il faut découvrir tel quel dans les pages de Petit pays.
Les ventes de ce roman autobiographique, si elles ont surpris bien au-delà des attentes de son auteur et de son éditeur (pas moins de 17 pays se sont précipités pour le faire traduire), démontre avec force combien il fait écho aux guerres actuelles, terrorisme compris.
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