Joann Sfar est sorti de l’univers de la bande dessinée où il s’est fait un nom. Sfar, pour beaucoup, est l’auteur du Chat du rabbin, ce conte magique d’un chat amoureux éperdu de sa maîtresse.
Les origines niçoises de Joann Sfar comptent beaucoup depuis que son nom résonne régulièrement dans la presse. Devenu un touche-à-tout, romancier, cinéaste, biographe, le voici aujourd’hui délivrant un hommage au père, ce dernier étant décédé quelques temps avant la rédaction de ce livre.
La prose de Joann Sfar ne s’embarrasse d’aucune règle, les phrases viennent selon le bon vouloir des humeurs de l’auteur qui semble traverser une période agitée de sa vie. Un miscellanée non ordonné dévoile Joann Sfar avec sincérité car on l’est toujours un peu plus lorsqu’on est triste et démuni à la mort d’un parent que l’on a aimé et même, dans le cas présent, admiré.
Le père de Joann Sfar s’appelait André Sfar, il était avocat sur la côte d’Azur. Un self-made-man issu de Sétif en Algérie qui épousa une femme venue d’Ukraine et promise à une belle carrière de chanteuse si elle n’était pas morte trois ans après la naissance de Joann. André Sfar éduqua ce fils unique avec le poids du chagrin et celui de la colère (de ne pas avoir été déporté pendant la deuxième guerre mondiale). Il se battit beaucoup nous dit Joann Sfar, personne ne pouvait lutter contre lui, cette colère sourde lui faisait gagner tous ses combats…
Le père de Joann Sfar s’appelait André Sfar, il était avocat sur la côte d’Azur. Un self-made-man issu de Sétif en Algérie qui épousa une femme venue d’Ukraine et promise à une belle carrière de chanteuse si elle n’était pas morte trois ans après la naissance de Joann. André Sfar éduqua ce fils unique avec le poids du chagrin et celui de la colère (de ne pas avoir été déporté pendant la deuxième guerre mondiale). Il se battit beaucoup nous dit Joann Sfar, personne ne pouvait lutter contre lui, cette colère sourde lui faisait gagner tous ses combats…
Mais Joann Sfar ne raconte pas vraiment la vie de son père, celle-ci apparait d'une manière fantomatique, tantôt agonisante sur un lit d’hôpital, tantôt entourée des plus belles femmes de la côte d’Azur.
Ce personnage haut en couleur est une montagne que Joann Sfar s’est échiné à escalader en empruntant toutes les voies possibles qui pourraient atteindre son sommet. Religion, sexe, politique, amour, les souvenirs s’éparpillent, Joan Sfar cherche la sortie du labyrinthe dans lequel son âme végète et que l’écriture est en mesure de circonscrire. Brillant, impertinent, fougueux, rageur, Joan Sfar est impressionnant dans l’étendue de son registre narratif qui puise son inspiration dans la tradition juive, celle qui éternise les débats, contredit, soupèse, alterne le rire avec les larmes, titille l’intelligence et la réflexion par son pouvoir infini de questionnement.
Écrit en deux temps, Comment tu parles de ton père a nécessité une coupure qui s’est acheminée vers une belle et passionnante conclusion. Joann Sfar a toujours cherché un autre père, il n’en a trouvé aucun autre, ils étaient toujours moins forts. Cependant, il y a une discipline pour laquelle André Sfar lui a laissé le champ libre, il s’agit du dessin. Merci papa!
Ce personnage haut en couleur est une montagne que Joann Sfar s’est échiné à escalader en empruntant toutes les voies possibles qui pourraient atteindre son sommet. Religion, sexe, politique, amour, les souvenirs s’éparpillent, Joan Sfar cherche la sortie du labyrinthe dans lequel son âme végète et que l’écriture est en mesure de circonscrire. Brillant, impertinent, fougueux, rageur, Joan Sfar est impressionnant dans l’étendue de son registre narratif qui puise son inspiration dans la tradition juive, celle qui éternise les débats, contredit, soupèse, alterne le rire avec les larmes, titille l’intelligence et la réflexion par son pouvoir infini de questionnement.
Écrit en deux temps, Comment tu parles de ton père a nécessité une coupure qui s’est acheminée vers une belle et passionnante conclusion. Joann Sfar a toujours cherché un autre père, il n’en a trouvé aucun autre, ils étaient toujours moins forts. Cependant, il y a une discipline pour laquelle André Sfar lui a laissé le champ libre, il s’agit du dessin. Merci papa!
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