Rencontre avec Françoise BOURDON Jeudi 16 juin à 17 heures.
La maison du Cap de Françoise BOURDON aux éditions Presses de la Cité, 20 euros.
A la fin de La maison du Cap, une fresque d’un siècle se referme (1850-1950). Cette période fertile en évènements correspond également au développement d’un territoire, le bassin d’Arcachon, toile de fond choisi par Françoise Bourdon pour y conter l’histoire de la famille Marquant.
Le procédé pictural semble convenir à l’auteur, les courts chapitres qui agencent son histoire peuvent être assimilés à des tableaux où les personnages viendraient y jouer les scènes les plus importantes de leur vie.
A l’évidence, Margot Marquant est la pièce essentielle du puzzle romanesque que Françoise Bourdon a composé à partir de dates précises qu'elle annonce à l’ouverture de chacun de ses chapitres.
Cette progression historique facilite ainsi les apparitions de nouveaux personnages, les nouveaux-nés comme les maris ou les amants, qui provoquent maints mariages et aussi parfois ruptures…
La vie arcachonnaise, de concert, elle aussi, défile. On repère ici et là des noms familiers qui ornent désormais les plaques des rues de la ville. Des célébrités également, plus artistiques que politiques, sont incluses dans le cercle des Marquant. Enfin, et le plus souvent à l’arrière-plan, tonnent les évènements de la grande Histoire.
Dans cette saga séculaire, Françoise Bourdon n’a pas voulu donner une importance démesurée à la vie sur le bassin sinon par quelques touches certes bien documentées (voir les remerciements adressés à la bibliothèque d’Arcachon ainsi qu’aux services des archives de la ville à la fin du livre).
Cependant la romancière s’appuie sur un certain mode de vie propre au bassin d'Arcachon dont elle a su tirer avec talent la quintessence. Ainsi, d'une manière très symbolique mais aussi historique, elle oppose la vie de ceux de la mer à ceux de la forêt avant de les fondre les uns et les autres dans l’essor du bassin où viennent aussi se mêler, en ses heures les plus fortes, le monde médical à un autre plus mondain alors qu’au loin, d’autres aspects plus ruraux continuent de mener la vie dure aux habitants.
Mais Françoise Bourdon, et c’est un peu la véritable histoire de La maison du Cap, donne voix à la condition féminine. Chaque génération révèle une figure qui en redéfinit le rôle social. De 1850 à la fin de la deuxième guerre mondiale surgit de l'une, la volonté de s’extraire de ce qu’elle considère comme la plus basse des conditions sociales, d’une autre un sentiment puis un élan créateur et artistique, d’une autre encore un attrait pour ce que sont alors les grandes heures de l’aéronautique et de la dernière le sens du devoir patriotique et de l'engagement politique.
Chacune de ces figures romanesques pousse dans un même but, gagner un accès à toutes les positions sociales possibles. De la sorte, Léonie, Margot, Charlotte, Dorothée et Violette , nées sous la plume de Françoise Bourdon, ont la ferme intention de nous le dire.
Venez nombreux également écouter Françoise BOURDON Jeudi 16 juin à 17 heures, toujours au Café Le Petit Louvre
et toujours avec un café ou un thé offert par la librairie!
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