Titus n'aimait pas Bérénice de Nathalie AZOULAI (Prix Medicis 2015) aux éditions POL, 17,90 euros.
La semaine dernière, nous avons eu la joie de vous faire rencontrer Eric Vuillard, auteur de Tristesse de la terre (éditions Actes Sud) récompensé par le prix Joseph KESSEL. Mercredi 11 mai, Nathalie Azoulai se rendra elle aussi au café Le Petit Louvre. Nous espérons que de nombreux lecteurs seront avides de l'écouter à propos de Titus n'aimait pas Bérénice justement couronné par le prix Médicis à l'automne 2015.
Pour ceux qui de Nathalie Azoulai ne sauraient rien, la fiche Wikipédia à son nom est bien pratique et l'on comprendra très vite que nous avons à faire à un auteur de premier ordre. Elle s'installera une semaine durant au fameux Hôtel Ville d'Hiver dans le cadre de nos résidences d'auteur que nous organisons depuis trois ans et qui aboutiront à un recueil de nouvelles (nous vous en reparlerons au plus vite).
Pour l'heure, nous vous incitons chaleureusement à venir mercredi au Petit Louvre (à 17 heures), discuter avec notre invitée de son dernier livre. Titus n'aimait pas Bérénice est l'exutoire d'un chagrin d'amour. Une femme compense sa détresse, cherche l'oubli d'un amour défunt par une plongée éperdue dans la vie de Jean Racine le "janséniste, courtisan, poète tragique, académicien, historiographe, bourgeois, ambitieux, voluptueux, chrétien, disgracié".
"Racine n'a écrit que douze pièces. En comparaison, Corneille en a écrit trente-trois, Molière une trentaine également. A cette époque, même les auteurs mineurs sont prolifiques. Ses deux dernières tragédies, Racine ne les a écrites que parce qu'on les lui a commandées, sinon il se serait arrêtait à dix. Les questions commencent. Pourquoi a t-il écrit si peu ?
Qu'a-t-il fait du reste de ses années ? Rimbaud dit de lui qu'il est le pur, le fort, le grand."
De sa jeunesse à Port Royal à son accomplissement à Versailles, la vie de Racine est racontée avec le doux sentiment de se tenir à ses côtés en toutes circonstances et de ressentir les mêmes émotions, les mêmes déconvenues, les mêmes attentes, les mêmes extases. Avec Racine, nous sommes au cœur de l'élaboration de ce qui deviendra Le Grand Siècle (Racine et Louis XIV n'ont qu'un an d'écart). Le passage à Port Royal est décisif dans la naissance de son amour vital pour la langue (poétique) et pour la traduction (latine). La vie à Paris apportera au jeune homme une constellation de relations qui scelleront bientôt son entrée dans la grande et illustre vie des lettrés.
Ambitieux et maîtrisé, le roman de Nathalie Azoulai est un somptueux voyage dans le temps, une approche vivifiante d'un de nos plus grands auteurs. Titus n'aimait pas Bérénice a déjà conquis son public grâce au prix Médicis et restera une référence majeure mais bien plus encore un superbe moment de lecture.
La Librairie aura le plaisir de vous offrir un thé ou un café lors de cette rencontre avec l'auteur.
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