Blitz veut dire "éclair" en allemand, voilà ce qui est révélé à la toute fin du livre à Beto Sanz par Helga. L’éclair a surgi dans sa vie lorsqu’il a reçu un texto par erreur de la part de Marta, sa compagne, qui lui révéla de ce fait son intention de le quitter.
Cette méprise s’est produite au moment où ils se rendaient ensemble à Munich pour y présenter leur projet de jardin public dans le cadre d’un concours international. Ils arrivaient de Madrid. Marta et lui travaillaient ensemble.
Marta a vingt-cinq ans, elle a repris une ancienne liaison avec un chanteur uruguayen. Lui en a trente, son métier de paysagiste s’avère être un échec. Le projet qu’ils sont venus vendre à Munich est représenté par des sabliers qui doivent suggérer au public la notion du temps. Une forêt de sabliers, telle est l’idée directrice du jardin qu’ils proposent.
Son histoire avec Marta, si jeune et si jolie se désintègre complètement au moment du retour, après la présentation aux membres du jury. Lui reste. Marta rentre. Blitz entre alors dans une phase d’errance où Beto Sanz commence une liaison avec Helga, la femme qui lui avait servi de traductrice lors de la présentation de son projet. Helga a soixante ans, peut-être plus. Ils vont coucher ensemble dès la première nuit mais cette histoire est sans lendemain, du moins le croient-ils.
Blitz apporte par endroit une forme abrupte aux propos désabusés d’un homme qui doit réorienter sa vie. L’Espagne subit la crise financière et le métier de paysagiste n’est plus du tout considéré.
Il y a une scène sidérante dans Blitz lorsque Beto Sanz réintègre les lieux où se déroulent la présentation des projets. Beto Sanz prend la parole lors d'une table ronde où les différents participants s’expriment sur leur travail et leur rapport au public. Il expose ce que doit être, à ses yeux, un jardin, sa finalité et la sensation de repos qui doit s'y trouver.
Un de ses compatriotes et néanmoins concurrent lui rétorque tout le contraire, le public doit être secouer, il faut le brusquer, le surprendre. S’ensuit une vive réaction de Beto Sanz qui bouscule son homologue, le rudoie et lui demande si c’est bien ainsi qu’il aime traiter les gens.
Blitz est comme une alternative à la vie soudainement précaire de Beto Sanz, Marta et Helga en sont les deux pôles où il va passer de l'un à l'autre. Les secousses infligées par Marta sont amorties par Helga.
David Trueba appartient à une catégorie d’écrivains qui ont une notion du couple incisive, une perception aigüe du rapport homme/femme. C'est une manière qui, d'une certaine façon, maintient voire attise l’attention tant ses personnages ont un pouvoir déstabilisant tout en demeurant parfaitement intègres.
Leur droiture qui est aussi une logique romanesque, alimente le roman dans ses multiples rebondissements. Beto Sanz est imperturbable dans la tourmente qui l’assaille, il est exemplaire.
Au contraire de bien des romans où les personnages sont transformés par l'histoire, celui de Blitz sort renforcé comme si toutes les péripéties subies l’avaient conforté dans sa nature propre. Cette fidélité tenant plus à des sentiments qu'à des idées car Blitz est, nous l’aurons compris, un véritable roman d’amour.
Un de ses compatriotes et néanmoins concurrent lui rétorque tout le contraire, le public doit être secouer, il faut le brusquer, le surprendre. S’ensuit une vive réaction de Beto Sanz qui bouscule son homologue, le rudoie et lui demande si c’est bien ainsi qu’il aime traiter les gens.
Blitz est comme une alternative à la vie soudainement précaire de Beto Sanz, Marta et Helga en sont les deux pôles où il va passer de l'un à l'autre. Les secousses infligées par Marta sont amorties par Helga.
David Trueba appartient à une catégorie d’écrivains qui ont une notion du couple incisive, une perception aigüe du rapport homme/femme. C'est une manière qui, d'une certaine façon, maintient voire attise l’attention tant ses personnages ont un pouvoir déstabilisant tout en demeurant parfaitement intègres.
Leur droiture qui est aussi une logique romanesque, alimente le roman dans ses multiples rebondissements. Beto Sanz est imperturbable dans la tourmente qui l’assaille, il est exemplaire.
Au contraire de bien des romans où les personnages sont transformés par l'histoire, celui de Blitz sort renforcé comme si toutes les péripéties subies l’avaient conforté dans sa nature propre. Cette fidélité tenant plus à des sentiments qu'à des idées car Blitz est, nous l’aurons compris, un véritable roman d’amour.
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