vendredi 18 juin 2021

Je préfère ne pas d’Alain SCHIFRES

Je préfère ne pas d’Alain SCHIFRES aux éditions Dilettante, 15 euros.

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« L’humanité vient d’un milieu défavorisé, n’oublions jamais ça. C’est par un snobisme de parvenu, avec l’esprit de revanche du boursier, qu’elle se lance dans l’atome, la conquête de l’espace, etc., négligeant du même coup d’inventer le bouchon verseur. Combien de siècle se sont-ils écoulés avant qu’elle eût l’idée toute bête de mettre des roues à ses valises ? Et combien d’années faudra-t-il encore pour qu’elles cessent de faire ce bruit insupportable ? »


Celui qui profère ces évidences un tant soit peu cruciales pour l’humanité donc, appartient à l'encore trop peu célèbre association des « évitistes ». Ce livre fort plaisant aura tout loisir de développer la théorie de « l’évitisme ». Dérivée du « Je préfère ne pas » de Bartleby qui garde d'ardents défenseurs chez quelques heureuses personnes telles qu’Alain Schifres. 

 

Cet écrivain est susceptible de réjouir aussi bien Frédéric Beigbeder : « Sous ses dehors farceurs, le petit livre rose de M.Schifres réhabilite un sport national : le mauvais esprit. En ce domaine il est un orfèvre. », que Bernard Pivot : « Alain Schifres a entrepris de nous débarrasser des clichés, des poncifs qui nous encombrent la tête. C’est bien plus que le conformisme du langage que traque ce moraliste. Ce sont nos lubies, nos snobisme, nos comportements moutonniers, nos pratiques bizarres. » ou encore Jérôme Garcin : « Schifres a des lettres. Il a aussi des humeurs. Chez lui, les premières rendent toujours détestables les secondes. »


Alors qu'attendez-vous pour lire ce brillant bréviaire ? Je ne préfère ne pas trace le monde tel qu’il va, "éparpillé façon puzzle". Un inventaire « Prévertien » coule sous ce discours d'un peu sur tout. On peut comme le suggère l'éditeur le lire dans un de ces confortables fauteuils qui habillent la couverture du livre ou bien, dans un ultime effort de conscience, dans son lit, apaisé, juste avant d’éteindre la lumière et s’en aller dans les bras de Morphée. 

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