Le chat andalou d'Eugen RUGE aux éditions Les escales, 16.90 euros
Un
homme d’origine allemande arrive par le bus à Capo del Gato, village
andalou qu’il s’est choisi pour y passer l’hiver. Les raisons qui l’ont
amené là sont évasives, vient-il écrire ? Oublier quelqu’un ? Passer un
hiver clément ?
L’homme
se met en quête d’un mode vie différent, contemplatif et monacal qu’il
ritualise à partir de son installation dans une petite chambre louée qui
l’incite au dénuement.
Chaque
jour, son premier geste est de s’asseoir sur le banc sis contre le mur
de son baraquement et assiste là au lever du soleil qui s’élance
au-dessus des montagnes car à Capo del Gato le ciel est toujours bleu et
de là on peut observer les décalages de cette ascension dus aux
éphémérides.
L’homme
calcule qu’il peut rester à Capo del Gato plusieurs mois au régime
d’une demi-pension qu’il a patiemment négociée avec sa loueuse.
De
la patience, voilà ce qui lui est nécessaire dans ses relations avec
les villageois dont la vie lui parait ralentie et même monotone.
Avec
la fille de la loueuse qui vient poser avec sa démarche lourde,
l’assiette de son déjeuner, il constate que celle-ci s’arrange pour lui
tourner le dos, au plus vite. Il ne connait donc essentiellement d’elle
que la vue de son postérieur qui est considérable, comparable à deux
courges plutôt impressionnantes.
Le
cafetier non plus n’incite guère à une plus ample conversation, sitôt
passé son salut un peu sec, il retourne à son silence puis, au grand
agacement de notre homme, s'obstine à poser un sucre et par conséquent
une cuillère pour le café alors que l'homme lui dit à chaque fois qu'il
ne met pas de sucre dans son café. La victoire ne viendra qu’au bout de
plusieurs semaines.
Enfin, les pêcheurs pour lequel l’homme avait une vive curiosité car ils ont la particularité de remonter leur bateau sur la plage d’une manière ancestrale, n’ont qu’une sempiternelle et unique lamentation : « Beaucoup de travail et pas beaucoup de poissons ».
Cet homme qui est venu, on s'en rend compte, se ressourcer, est, tout compte fait, troublé par trois visites successives qui vont décider du sens exact de son voyage : un anglais, un américain et un chat, trois rencontres déterminantes par ordre d’importance...
Enfin, les pêcheurs pour lequel l’homme avait une vive curiosité car ils ont la particularité de remonter leur bateau sur la plage d’une manière ancestrale, n’ont qu’une sempiternelle et unique lamentation : « Beaucoup de travail et pas beaucoup de poissons ».
Cet homme qui est venu, on s'en rend compte, se ressourcer, est, tout compte fait, troublé par trois visites successives qui vont décider du sens exact de son voyage : un anglais, un américain et un chat, trois rencontres déterminantes par ordre d’importance...
Eugen
Ruge a sans nul doute vécu à Capo del Gato, son récit emprunt de
réflexions, de constations et de descriptions remarquables offre à cette
lente et belle immersion dans ce lieu étrange d’Andalousie un livre
puissant écrit à l’aune d’un prestigieux prédécesseur, Nicolas Bouvier
qui ouvrit en son temps la voie aux écrivains voyageurs.
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