En Alabama, à la fin des années 70, un procès très attendu commence, celui de l'assassin de Willie Maxwell. Ce dernier, révérend noir américain d'abord accusé de cinq meurtres, est ensuite abattu de sang froid lors des funérailles de sa fille. Pour chacune de ses victimes présumées, le révérend clamait son innocence et recommençait une nouvelle vie. Son assassin met fin à cette série infernale.
Robert Burns, l'assassin en question, est défendu par un avocat au passé tumultueux, revenu de l'ombre après un engagement politique qui a viré au cauchemar. Lors du procès, une écrivaine prend des notes et commence à nourrir son prochain livre: une certaine Harper Lee, auteur du livre culte Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur.
Ces trois pistes - la vie du révérend, celle de l'avocat et celle d'Harper Lee - s'emboîtent à merveille dans ce récit écrit par une toute jeune autrice. Casey Cep s'appuie sur toutes les sources possibles (notamment celles des divers procès) pour instaurer une enquête littéraire dans une affaire de mœurs. Le mystère reste entier : comment Willie Maxwell a-t-il échappé à la justice? Pourquoi Harper Lee n'a-t-elle jamais pu faire paraître un roman sur cette affaire, elle-même galvanisée par sa relation amicale -mais aussi rivale- avec Truman Capote?
Littérature et Histoire s'entremêlent dans un récit à suspens magistralement écrit pour qu'à aucun moment le lecteur ne se perde. Les Heures furieuses se lit comme un roman, basé sur une réalité qui, quarante ans après, ne cesse de passionner.