samedi 9 janvier 2021

Patagonie route 203 d'Eduardo Fernando VARELA

Patagonie route 203 d'Eduardo Fernando VARELA aux éditions Métailié, 22.50 Euros.

Réserver ce livre


À bien regarder la droite ligne argentée qui file vers un point inconnu à l’horizon, on imagine avec peine que ce décor imprègne une région entière nommée Patagonie. 


On connaît mieux son extrémité morcelée de rochers finissant dans l’océan Pacifique ou  Atlantique et l’on ignore les vastes plaines bordées par la cordillère des Andes où de rares véhicules circulent dans ce néant de paysage.

C’est pourtant là que débute l’histoire contée par ce nouvel arrivant dans les librairies françaises, un dénommé Eduardo Fernando Varela, de nationalité argentine, qui nous transmet son envoûtement pour cette contrée magique. 


Il lui fallait pour cela quelques personnages hors-normes, à commencer par ce camionneur nommé Parker en raison de la marque d'un stylo qui lui fut un jour échu et non pas en écho à Birdy le musicien de jazz, alors qu'il joue - mais d’une façon que l’auteur nous décrit tout autre - du même instrument. 


C’est ainsi que le roman chemine. Les pistes sont brouillées. On croit partir dans une direction et une différente se présente. 

Parker donc conduit à sa manière un camion qui ne lui appartient pas mais qu’il habite à temps plein. Il convoie des marchandises d’un hangar vers un port, des fruits le plus souvent qu’il met des semaines à livrer surtout lorsque quelques pépins mécaniques l’entravent. 


C’est alors que son destin s’emmêle lui faisant découvrir un pueblo où tout semble se jouer de lui. 

Le mécanicien censé réparer son véhicule ne l’envoie t-il pas chercher à vélo une pièce de rechange dans un village voisin dont il ne sait s’il est à quelques heures ou à quelques jours de là ? 

Si le vent le pousse fort à l’aller lequel le ramènera à son point de départ et surtout quand ? 


Parker s’agace de ces villageois qui ne coopèrent jamais avec les étrangers. Il s’agace qu’on le prenne à chaque fois pour un portègne* qu’il assure en vain ne pas être. 

Définir Parker est un vrai problème, une énigme aussi insoluble que la région dans laquelle il a choisi de séjourner pour un temps indéterminé. 


C’est donc un coup du sort ou, pire, un coup de foudre qui va transformer sa vie lorsque, de retour au pueblo, le mécanicien lui conseille, pour patienter, d’aller se divertir à la fête locale où quelques manèges se sont installés sur la place centrale. 

Au comptoir de l’attraction principale qui s’avère être un train fantôme, une jeune femme délivre les tickets mais aussi son cœur. 

Parker sait qu’il vient de rencontrer la femme de sa vie. Elle est déjà mariée mais cela n’est qu’un détail..


* Ainsi nomme-t-on les habitants de Buenos Aires

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire