samedi 29 mars 2014

Rencontre avec Arnaud Cathrine Mercredi 10 avril

Les garçons perdus d’Arnaud CATHRINE aux éditions Le bec en l’air, 14.90 euros

La singularité des écrits (récents) d’Arnaud Cathrine repose sur un traitement de l’amitié, de sa durée et de ses modifications notamment dans cette période complexe et souvent heurtée de l’adolescence.
Il est possible qu’avec Les garçons perdus, Arnaud Cathrine ait atteint un aboutissement en soulevant le sentiment d’injustice qui termine et juge les liens unissant deux amis.
Ce constat avait déjà été établi avec le roman Je ne retrouve personne paru à l’automne 2013 qui reprenait l’histoire d’une amitié et en révélait déjà de sombres aspects.

Cette cruelle inégalité qui sépare deux êtres qu’une même destinée semblait unir se représente avec Les garçons perdus. Un narrateur qui a de nombreuses similitudes avec l’auteur (comme on le constatait aussi dans Je ne retrouve personne) reprend le fil d'événements qui l'ont amené à côtoyer celui qu’il a longtemps considéré comme une idole.
L’idole se définit par l’aura qu’elle dégage auprès de ceux qui, tels des satellites, opèrent une rotation autour de lui. Ce phénomène est d’autant plus perceptible au sein d’un établissement scolaire quand les personnalités s’affrontent ou plutôt s’initient à l’affrontement.
Ainsi se déclarent les différences, on se choisit un camp et l’on commence à aimer.

Arnaud Cathrine garde comme un lien secret avec ce temps de l’adolescence où les sentiments sont à vif parce qu’on ne sait encore quelles en sont les limites.
L’idole effectue envers le narrateur une démarche inattendue. Elle établit avec lui un rapport qui à défaut d’être exclusif devient très vite privilégié.
Ensemble, ils abordent une relation quasi sacrée qui leur ménage un temps dit expérimental et qui les pousse aux frontières de l’amour.
Mais Les garçons perdus est aussi un roman de la retenue et du silence avant de sombrer dans le déclin, la perte et la désacralisation.

Les éditions Le bec en l’air offrent un résultat magnifique à ce court texte en insérant le travail photographique d’Eric Caravaca qui enrichit l'atmosphère de perte du roman.
Nul personnage sur les clichés, ils ont quitté les lieux et n’ont laissé qu’un décor qui regorge de détails à la fois intimes et impersonnels. Les photos naviguent au cœur d’un ensemble de bâtiments qui pourraient être un ancien asile, un hôpital, un lycée, une caserne…

Ces lieux qui ont réuni des êtres désormais disparus font un écho véritable au propos d’Arnaud Cathrine.

Nous aurons le plaisir d'accueillir Arnaud Cathrine lors de notre prochaine Résidence d'Hiver que nous organisons en partenariat avec l'Hôtel Ville d'Hiver ( http://www.hotelvilledhiver.com/ ) et les éditions Bijoux de famille ( http://www.editionsbijouxdefamille.fr/ ) du 7 au 10 avril!
Après avoir rencontré des lycéens et des collégiens les 7 et 8 avril, Arnaud Cathrine sera tout à vous Mercredi 10 avril avec une dédicace à la librairie en début d'après-midi suivie d'une discussion à l'hôtel Ville d'Hiver (détail des horaires prochainement).

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