samedi 12 octobre 2013

Je ne retrouve personne d'Arnaud CATHRINE

Je ne retrouve personne d'Arnaud Cathrine aux éditions Verticales, 17.90 euros

Je ne retrouve personne est écrit comme un journal tenu par un écrivain qui ressemblerait fortement à l’auteur, celui-ci effectuant un retour aux sources dans des circonstances quelque peu forcées et même contrariées.
Cet écrivain qui se nomme Aurélien Delamarre est à l’orée de ses trente cinq ans, il revient en Normandie dans la maison de famille où n’habite plus personne, d’ailleurs il est venu pour vendre. Ses parents retraités sont sur la côte d’azur,  son frère, cinéaste au quatre coins du monde et lui-même est parisien. La belle normande n’est donc qu’un décor comme Villerville, son village, où l’on célèbre encore Un singe en hiver.
Aurélien Delamarre a vécu là longtemps, il y a connu le lycée, des amis, des ennuis et, en dernier lieu, une séparation sur la plage en face de la maison avec une femme, Junon, qui parfois lui confie son enfant, Michelle, dont il est le parrain. Outre cette affliction sentimentale, Aurélien subit de pénibles retrouvailles, d’abord avec Mado la bourgeoise vieillissante, amie de la famille puis avec Hervé, l’ami du lycée, qui se présente à lui en tant qu'agent immobilier qui s'occupe de vendre sa maison.                                                                                                                                             
Aurélien, la nuit, siphonne des bouteilles de vin et procède à l’inventaire de ses jeunes années et de son amitié évaporée avec un certain Julien dont il a appris par Hervé le suicide.
Le séjour devient alors une enquête sur les causes de cette disparition quitte a suivre dans la rue la mère de Julien et, plus troublant, recevoir l’appel d’une femme, Myriam, veuve de Julien et dont il apprend qu’il avait lu un de ses livres, celui qui parlait de lui.
La venue de Michelle, sa nièce, est un intermède heureux qui lui permet la rencontre d’une jeune et jolie inconnue dans un café de Deauville.  Enfin l’intrusion du frère d’Aurélien, despote migraineux, aboutit comme prévu à un règlement de comptes.
Le roman cumule les préoccupations d’Aurélien alors que le livre qu’il vient d’écrire tombe dans l’oubli au moment de sa parution. Un livre qui n’aurait pas du être édité reproche t-il à son éditeur.
Les passes d’armes comme les moments plus doux forment de nombreux dialogues qui maintiennent dans un style limpide et une écriture accessible,  une exigence morale des plus pointues.

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