samedi 16 février 2013

Le prix à payer de Nick McDonell


Couverture

Le prix à payer de Nick McDONELL aux éditions Flammarion, 21 euros.

En Somalie, c’est à dire loin de tous les regards, un village subi une attaque dirigée par des militaires.
Des femmes et des enfants meurent.
Un témoin du massacre s’efforce de ne pas signaler son identité aux soldats qui l’approchent. Il va lui falloir jouer serré pour ne pas éveiller les soupçons. En effet, le dénommé Teak est officiellement un employé d’une association pour la protection des oiseaux, une couverture qui le protège de ses activités pour le gouvernement américain. Si les arcanes de la politique extérieure américaine vous rebutent, arrêtez-vous là. Sinon plongez dans cette histoire avec délice.
L’espionnage des années 2010 vu par Nick McDonell s’attache sans surprise à de multiples connexions censées régir, par exemple, une révolution armée. Pas de grand spectacle pour autant, l’explosion initiale dans le village somalien est le seul véritable fait d’arme du roman. Teak n’apparait que par intermittence au profit de Susan Lowell, professeur d’université d’Harvard et fraîchement récompensée par le Pulitzer. Hélas l’enquête qu’elle a menée sur le leader du mouvement de libération somalien et qui lui a valu son prix, bat de l’aile. L’homme qu’elle a promu défenseur des libertés pourrait n’être qu’un terroriste responsable de la tuerie vu par Teak.
Nous sommes donc ballotés par des séquences africaines et américaines. D’un côté le danger d’être un américain en Somalie, de l’autre, la complexité de la politique internationale menée par les États-Unis.
Nick McDonell arrose ce cocktail d'une somme d’étudiants d’Harvard avides d’une carrière et anxieux d’intégrer un club, de trouver un stage ou encore de subir les pressions et les manipulations du monde universitaire.
Si le rythme du livre demande un peu de temps pour démêler les différents parcours de ses personnages, chaque situation se révèle passionnante pour un sujet ambitieux, conçu avec un sens élevé de réalisme.

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