samedi 28 janvier 2012

Littérature étrangère, top départ !

La voici qui montre elle aussi le bout de son nez, la rentrée de janvier nous amène quelques poids lourds supplémentaires venus cette fois-ci de l'étranger. Reconnaissons que nous les aimons bien ces romanciers qui le plus souvent renouvellent considérablement nos horizons de lecture. La sélection d'aujourd'hui ne tient compte que des livres parus, voilà qui nous obligera à revenir sur le motif...


Un homme de tempérament de David LODGE aux éditions Rivages, 24,50 euros.







Le premier à avoir frappé à notre porte n'est autre que David LODGE, le meilleur détracteur des vies universitaires anglaises. Aujourd'hui, débarrassé des frasques des professeurs qu'il a longtemps cotoyés, il s'introduit dans la vie des auteurs. L'auteur ! l'auteur ! avait abouti aux désillusions théâtrales du grand romancier Henry James; Un homme de tempérament s'engage résolument quant à lui dans la vie quelque peu débridée mais totalement assumée de H.G. Wells. Cette bonne nouvelle était incontournable. Entrez donc Mister Lodge !


Dans la grande nuit des temps d'Antonio MUNOZ MOLINA aux éditions Seuil, 23 euros.
Autre écrivain d'envergure mais un peu moins célébré, l'espagnol Antonio MUNOZ MOLINA a créée son grand roman républicain scellé par le sort d'un architecte en exil au moment où la guerre d'Espagne rend son verdict. On peut toujours gloser sur le fait que cette guerre a été maintes et maintes fois traitée en littérature, surtout depuis que cela est autorisé de l'autre côté des Pyrénées et que les langues se délient. Il n'empêche que les grands écrivains qui ont du souffle et de grandes histoires à raconter n'ont pas à s'attarder sur ces considérations oublieuses ni à s'économiser sur des sujets si puissants. Ce livre est donc indispensable pour qui s'intéresse à la littérature espagnole.


Tout ça pour quoi de Lionel SCHRIVER aux éditions Belfond, 23 euros.
500 pages et plus, le livre de Lionel SCHRIVER (qui est une femme) continue de faire peser sur la librairie l'impressionante tendance aux livres longs qui s'instaure depuis quelques années aussi bien en France qu'à l'étranger. Lionel SCHRIVER est l'auteur inoubliable d'Il faut qu'on parle de Kevin. Avec Tout ça pour ça, l'introspection continue quant au marasme sociétal américain. L'assistance aux malades, la couverture des soins est cette fois le grand thème de cette romancière dont un compte-rendu prochain donnera une meilleure compréhension de son importance.  



La veuve enceinte, les dessous de l'hitoire de Martin AMIS aux éditions Gallimard, 27 euros.
En découvrant la couverture du dernier roman de Martin AMIS, nous bénéficions du résumé tout-à-fait réussi de son atmosphère. Italie, château aristocrate, déniaisement et histoires grivoises d'un été en 1970 sont abordés plus ou moins autobiographiquement par un écrivain anglais qui sentit le soufre tout au long de sa carrière. Attention, cela ne veut pas dire qu'AMIS n'est pas écrivain de talent, il y a des lecteurs qui attendent ses livres comme le messie.
Cet ennemi direct de Julian BARNES (autre idole anglo-saxonne) compose habilement avec sa réputation et l'âge aidant, une sincérité heureuse suinte de chacun de ses livres, le cynisme faisant place à un désarroi certain.



Le nom de la rose d'Umberto ECO aux éditions Grasset, 22,90 euros.
Enfin, dernière lubie éditoriale, après la généreuse et bonne idée de retraduire prestement les classiques vieillissants (Robinson Crusoë dernier en date), voici venu le temps des réécritures de best sellers par leurs propres auteurs. Umberto Eco avoue être mécontent de son Nom de la rose paru il y a trente ans. Quelques imperfections stylistiques et un ou deux anachronismes certes trés érudits empêchaient de dormir le linguiste italien. La chose est réparée, le chef-d'oeuvre du maître est définitivement lisible, aérée, "délatinisé" ou presque.

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