Prix Interallié en 2007 pour Birmane, Christophe Ono-Dit-Biot nous revient, en cette rentrée littéraire, avec Plonger publié chez Gallimard.
« Ils l’ont retrouvée comme ça. Nue et morte. Sur la plage d’un pays arabe. Avec le sel qui faisait des cristaux sur sa peau ». César, quadra bien installé au coeur du pouvoir médiatique va enquêter sur la disparition de Paz la femme qu’il a passionnément aimée. Elle est partie il y a plusieurs mois, pour une destination inconnue, le laissant seul avec leur petit garçon Hector. Pour son fils, en guise de témoignage, il remonte le fil de leur amour fou et tragique. A partir de cette trame romanesque l’auteur développe un certain nombre de réflexions. Sur la place de l’art dans la vie (Paz est une photographe célèbre), l’amour dans l’Europe d’aujourd’hui (« Elle avait raison, Paz. On vivait de plus en plus sans amour. Sauf pour nous-mêmes. Les réseaux sociaux nous serinaient le mot partage nous faisant croire aux mirages d’un monde où tout serait mis en commun, alors que c’était le contraire. On ne partageait pas ses photos : on se les jetait à la gueule »), le désir d’absolu, la part de mort dans l’amour…
Ecrit dans un style limpide, « Plonger » est un livre ambitieux, qui a du souffle. L’auteur a le mérite de nous proposer un vrai roman, loin de l’auto-fiction dans laquelle patauge beaucoup d’écrivains français avec un bonheur très inégal. On respire et ça fait du bien. Allez y Plongez !
Olivier de Marc
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