samedi 28 mai 2016

Le peuple des endormis de Didier Tronchet & Frédéric RICHAUD

Le peuple des endormis de Didier TRONCHET & Frédéric RICHAUD aux éditions FUTUROPOLIS, 21 euros.



A Paris durant les années 1660, le jeune Jean reçoit une éducation stricte de la part de sa mère accompagnée de son précepteur. On lui inculque l'oeuvre de Dante (l’Enfer, bien sûr) et on lui délivre le message de Dieu dans son acceptation jésuitique. 

Jean a la petite figure des gens qui subissent mais aussi de ceux qui témoignent. Nourri aux choses les plus pessimistes de la vie, il découvre sur le tard les activités de son père, un taxidermiste illuminé qui assemble dans le tréfonds d'une cave ses expériences animalières. 


Cependant, Jean a un don pour le dessin, seule activité lui procurant du plaisir. Ce sera aussi sa seule arme le jour où, voué à un exil  monacal à Reims, il remet son destin à un proche ami de son père - ce dernier ayant péri à la suite d’une agression au retour de l’une de ses étranges activités nocturnes. 

Cet ami est un courtisan du roi à Versailles, un marquis libertin. Lorsque Jean reçoit l’ordre impératif de rejoindre Reims, le marquis vient quant à lui d'être missionné par le roi pour un voyage en Afrique, au Sénégal précisément. Ainsi s’ouvre cette BD, remarquablement dessinée, palpitante, où l’esprit du royaume de Louis XIV va être confronté à l’exotisme africain.  

Arrivé par bateau sur les lieux de la traite esclavagiste, l'expédition destinée, elle, à la découverte des animaux d'Afrique, doit établir un contact avec le gouverneur de Saint Louis, personnage primordial pour toutes les épreuves et les drames à venir. La passion du marquis pour la gente féminine aura des conséquences irrémédiables.

De son côté, Jean, plus romantique, sera initié au sentiment amoureux par une superbe autochtone aux yeux envoûtants. Sarcastique en diable, le ton de cette histoire est une minutieuse et drolatique leçon administrée par l’impayable Marquis de Durci (l’homme au sourire constant).

Larguez les amarres !

Capitaine Jules et les pirates, par Peter BENTLY & Helen OXENBURY, chez Ecole des Loisirs (collection Pastel), 14€

 Gare aux pirates ! Le capitaine Jules et ses matelots lèvent l'ancre ! A bord de leur galion, armés de seaux-canons, Jules, Léo et Gaspard partent à la conquête des mers et à la rencontre des pirates. Seulement voilà, après avoir bravé la pluie, le vent, (que dis-je !) l'ouragan, les voilà contraints de quitter le navire sur ordre du capitaine: le bateau sombre ! Ils se retrouvent naufragés sur une île inconnue, et quelle n'est pas leur surprise d'y découvrir le trésor des pirates ! Ceux-ci ne tardent pas à les rattraper.... à grand renfort de cornets de glace pour les trois membres de l'équipage ! 

Plongez vite au cœur de cet album aux couleurs pastel pour y découvrir le joyeux univers de nos jeunes marins !

Libertango, le nouveau roman de Frédérique Deghelt



Parce que la littérature ne vit pas toujours qu'à travers les mots, 
nous avons eu envie de partager avec vous le lien ci-dessus!

samedi 21 mai 2016

Critiques littéraires Prix des Lycéens 2016



Jean-Philippe Blondel découvre la bande dessinée, adaptée de son roman, réalisée par les lycéens de Saint-Elme avec leur professeur, Bruno Duqueyroix
© Bernadette Dubourg

Cette année, le Prix des Lycéens, organisé par la ville de Gujan-Mestras et auquel participent le Lycée Grand-Air, le Lycée Saint-Elme, le Lycée Condorcet et le Lycée de la Mer, a récompensé Colombe Schneck pour son livre Dix-sept ans qui concourrait aux côtés de Charlotte de David Foenkinos, Un hiver à Paris de Jean-Philippe Blondel, L'homme qui avait soif d'Hubert Mingarelli et Le dernier gardien d'Ellis Island de Gaëlle Josse.
Ce prix est d'abord l'occasion pour les élèves de rencontrer un auteur et de pouvoir ainsi comprendre le cheminement littéraire d'un livre: depuis quand la passion de l'écriture est venue à l'auteur? est-ce que son travail naît de son inspiration au gré du vent ou est-ce un travail qui relève davantage de l'astreinte? Pourquoi ce sujet? Qu'attend-il de la publication? Est-ce que la publication d'ailleurs est facile? Qui est la première personne à qui il fait lire son manuscrit? Comment les personnages naissent dans son imagination et comment arrive-t-il à s'en détacher?... Autant de questions auxquelles Jean-Philippe Blondel a parfaitement su répondre, avec conviction, enthousiasme et humour: une vraie belle rencontre qui restera longtemps dans les esprits des lycéens qui pour certains ont même pu lui demander des conseils pour leur propre envie d'écriture!
Un engouement des élèves que nous avons également pu ressentir dans le nombre considérable de critiques littéraires qu'ils ont écrites. Nous ne pouvons malheureusement pas toutes les retranscrire mais nous publions ici celles des deux lauréats:

1er lauréat: Vincent Boulnois, Lycée de la Mer, sur Un hiver à Paris de Jean-Philippe Blondel
"La dernière parution de Jean Philippe Blondel, "Un hiver à Paris", est un roman émouvant nous entraînant dans l'univers impitoyable et malsain des années de classe préparatoire. On pourrait presque parler d'une autobiographie. Ce texte prenant est le récit fortement inspiré de la jeunesse et des expériences de l'auteur.
Une lettre d'une vieille connaissance reçue au retour de vacances dans les Landes, replonge Victor dans la mélancolie de ses années d'études littéraires à la capitale. Page après page, il nous attire avec lui à travers ce blizzard émotionnel où tout se bouscule, cet épisode charnière de la vie…
Dès son arrivée, le jeune provincial n'est pas à l'aise dans cette nouvelle vie :"D'emblée, j'ai compris que je n'avais pas les codes. Culturels, linguistiques,vestimentaires. Ce qui était bien, ce qui ne l'était pas." Loin de sa famille et de ses quelques amis, Victor se retrouve vite seul. Seul face au labeur, la compétition et sa férocité. Puis il y eut Mathieu. Des cigarettes échangées, quelques propos anodins, le frémissement d'une amitié, puis le drame. Un hurlement. " J'ai compris que ce souvenir reviendrait régulièrement au cours de mon existence lancinant". Surprenant et tellement évident à la fois. Un malentendu et voilà Victor devenu populaire. Parallèlement, le père de Mathieu se met à écumer les cafés environnants, l'esprit hanté de questions. Ils se rencontrent finalement et de là, se noue entre eux une étrange relation. Le besoin l'un de l'autre. Un père qu'il n'a jamais eu…
Ce roman illustre le monde impitoyable des classes préparatoires: "L'émulation qui tourne à la compétition, les cerfs qui se battent pour savoir qui sera le plus fort, l'intimidation, le combat perpétuel". Les professeurs tyranniques, une sélection naturelle qui élimine les individus les plus faibles.
"Un hiver à Paris" c'est le roman d'un auteur passionné par les relations humaines qui nous dépeint la confusion des sentiments et la complexité des relations avec un réalisme bouleversant."

2ème lauréat: Justine R., 2nde Lycée Saint-Elme, sur Charlotte de David Foenkinos
"Ce livre retrace la vie d’une artiste peintre juive et allemande pendant la Seconde Guerre Mondiale : Charlotte. La personnalité complexe de ce personnage principal, sa souffrance perpétuelle et son histoire dramatique m’ont touchée et émue. L’écriture, sous forme de phrases courtes qui vont sans cesse à la ligne, donne à ce roman un rythme soutenu et accentue l’émotion qui se dégage du texte, comme si l’auteur traduisait son trouble à travers ce type d’écriture. Telles des respirations, ces phrases courtes ont su me tenir en haleine tout le long de l’histoire.
Cette histoire, à la fois sombre et belle, explique la naissance de la vocation d’artiste de Charlotte. Sa peinture est son seul moyen d’expression, la seule issue à sa souffrance. Ayant grandi entourée des fantômes des disparus de sa famille (qui se sont suicidés), elle se place, malgré son mal-être et les drames qui l’entourent, du côté des survivants et refuse de se donner la mort. Ironiquement, elle sera déportée dans les camps de concentration et décédera à l’âge de 26 ans.
La passion qu’a l’auteur pour son héroïne transparaît tout au long du roman ; et il a réussi à me la transmettre."

Dispersez-vous, ralliez-vous! de Philippe DJIAN

Dispersez-vous, ralliez-vous! de Philippe DJIAN aux éditions Gallimard, 18 euros.

Où en sommes-nous avec Djian ? Le révolutionnaire (littéraire) des années 80, celui qui infligea une nouvelle esthétique au roman et, par ricochet, au cinéma français, continue de sévir en publiant à un rythme effréné et avec un succès non démenti. Son univers impitoyable, toujours un peu plus "freak", est toujours sous influence américaine, Dispersez-vous, ralliez-vous! ne fait pas exception et se situe quelque part entre Bret Easton Ellis et Francis Scott Fitzgerald...
Philippe Djian apprendra à la plupart des lecteurs que Ralliez-vous, dispersez-vous est un vers d'Arthur Rimbaud lu comme une révélation par l'héroïne (Myriam) à la toute fin du livre, . Myriam, à ce moment-là, est (re)devenue l'assistante de son agent de mari (Nathan) qui officie dans le cinéma. Cet univers de fureurs et de mystères dans lequel Myriam est tombée très  jeune ne s'est jamais prétendu comme un idéal de construction équilibrée pour un être humain. Myriam nous en fait la démonstration en nous contant  les évènements qui ont jalonné sa vie.

Le roman de Philippe Djian se construit, lui, en une avancée linéaire de la vie de Myriam dans un style limpide mais marqué par l'ellipse. Toute la lourdeur (ou longueur) psychologique du roman des deux derniers siècles est définitivement passée par-dessus bord. Dès lors, la progression temporelle du livre procède par accélérations régulières à l'image d'un film dont certaines séquences seraient volontairement coupées sans que cela n'enlève quoi que ce soit à la bonne compréhension de l'histoire. Certes, cela se fait depuis toujours ou presque, dira t-on, mais Philippe Djian a un art consommé de cette pratique, un brin déroutante mais toujours excitante.

Myriam, donc, est une puce sauteuse que Nathan bien plus âgée qu'elle a entrepris dès son plus jeune âge tel un pygmalion.  Elle multipliera d'ailleurs avec lui les arrangements conjugaux. Ils seront néanmoins époux et auront une fille (Caroline). Dans leur histoire, viendront se greffer d'autres éléments très perturbateurs : Maria (sœur de Nathan), Yann (frère de Myriam), Greg (jeune acteur "bankable") mais aussi la mère de Myriam qui, ayant divorcée sitôt après la naissance de Myriam, a disparu pendant plus de vingt ans avant de réapparaître au moment où elle est en lutte avec un cancer...
Ce monde bien rempli de Myriam, où l'argent ne manque pas, où les mœurs peuvent paraître un tantinet dissolues, se situe à une époque indéterminée. Nous savons seulement que les hivers sont rugueux et les cataclysmes nombreux. En arrière plan, s'agite le monde du cinéma.
Dispersez-vous, ralliez-vous! énonce avec une évidence frappante, le pouvoir à la fois destructeur et régénérateur de la famille. Dispersez-vous, ralliez-vous! est le mot d'ordre sous lequel Myriam est systématiquement convoquée. Les familles décident pour beaucoup de nos vies, ce n'est pas, là encore, une grande nouveauté mais Philippe Djian a décidé d'en faire un véritable spectacle.Comme au cinéma.
Et nous nous réjouissons bien vite de sa superbe assurance narrative et stylistique. Les allusions qui affleurent sur les comportements sociaux d'une caste que les médias nous exhibent sans cesse sont ici éprouvés dans une forme jubilatoire mais contenue. Au final, Myriam s'en sort plutôt bien. Contrainte de se construire par elle-même en dépit de son entourage avec qui elle endure de nombreuses épreuves, elle ne peut que constater combien, autour d'elle, ce n'est que décombres.

Les rares références distillées à bon compte par notre auteur suffisent à justifier l'atmosphère particulière de ce livre. Pour exemple, Greg, l'acteur, s'attache à  jouer au théâtre Richard III. Coûte que coûte...

Une journée avec les lions

Une journée dans la savane, par Ella BAILEY, chez Gallimard Jeunesse, 13,50€

 Que fait un lionceau dans la savane ? Ella Bailey nous propose de le découvrir dans son nouvel album en suivant un bébé lion sur une journée. De sa sortie de la tanière le matin à son sommeil bien mérité à la tombée de la nuit, il va nous faire découvrir son habitat, ses habitudes ainsi que les animaux qui l’entourent. L'enfant pourra y rencontrer diverses espèces : ceux du jour, de l'éléphant à la gazelle en passant par l’Ecureuil de Barbarie, l'Oryx beïsa et le Vervet, et ceux de la nuit comme le Serval ou le Grand-duc de Verreaux. Il pourra identifier et nommer ces animaux grâce aux deuxième et troisième de couverture, puis s'amuser à les chercher entre les pages. L'album devient alors un véritable cherche et trouve, pour le plus grand bonheur des enfants !

samedi 14 mai 2016

Rencontre avec Jean-Philippe BLONDEL vendredi 20 mai 2016 au café Le Petit Louvre 17h00


Mariages de saison de Jean-Philippe BLONDEL aux éditions Buchet Chastel, 14 euros


Jean-Philippe Blondel est un auteur confirmé, une douzaine de romans ont été publiés depuis son Accès direct à la plage publié par Delphine Montalant, éditrice découvreuse de talent installée en Gironde. Depuis, beaucoup auront repéré Le baby-sitter ou bien Et rester vivant ou encore 06h41 qui ont analysé les sentiments, entre amertume et plaisir et provoquant de l’empathie pour ses personnages.


Mariages de saison est une chronique provinciale inspirée par les aventures d’un cinéaste spécialisé dans les films mariage, ce métier ayant fini par supplanter celui de photographe. 
Désormais il est de bon ton de filmer ces journées particulières où l’on se voue à un amour éternel pour le meilleur et pour le pire. 
Corentin et Yvan ont crée une micro société qui les emploie du mois de mai à septembre ce qui leur fait sacrifier bon nombre de leurs week-ends sinon tous et les condamnent à n'entretenir pour leur compte que d'éphémères relations amoureuses.
Corentin semble d'ailleurs en être le plus affecté, nous entendons ses histoires du week-end, drôles et intrigantes, où le rituel des cérémonies de mariage s’affirme comme une croyance en des valeurs pas si désuètes que l’on croit. 


On se marie donc beaucoup dans nos contrées et si les personnes concernées au premier chef ne sont pas forcément les plus demandeuses, les parents des mariés, eux, s’activent en coulisses et parfois férocement. Les mariages sont donc une grande affaire de familles qui se doivent de faire étalage de leur réussite sociale.
Et ils s’en passent de belles ces jours-là, Corentin nous en fait voir sans être tout à fait sûr de se tenir à distance. Trop proche d’une intimité sentimentale mise à vif, Corentin filme au-delà de ce que sa fonction exige au gré des incertitudes et du trouble des nouveaux mariés.  


Corentin d’ailleurs nous cache quelque chose. Lui qui s’est découvert tardivement une vocation de cinéaste, décide de tourner la caméra vers lui, ou plutôt vers ceux qui vont, caméra de face, s’adresser à lui. Dans quel but ? Les confidences des uns et des autres l’ont-elles dissuadées de se marier un jour? Jean-Philippe Blondel nous place avec une grande habileté au devant de personnages que, quelque part, nous avons tous, un jour, été.

VENDREDI 20 MAI à 17h00 au café Le Petit Louvre
nous aurons le plaisir d'accueillir Jean-Philippe BLONDEL
et dans le cadre de cette rencontre que nous souhaitons chaleureuse, comme le fut celle avec Nathalie Azoulay, la librairie vous offrira un thé ou un café.

Rencontre avec Nathalie Azoulay, Mercredi 11 Mai
au café Le Petit Louvre.
(copyright Mr Roudoudou que nous remercions pour cette belle prise de vue!)




Livres en balade - Médiathèque Michel Bézian Gujan-Mestras

Date : Samedi 21 mai
horaire : 10h30
Lieu : Médiathèque Michel Bézian, Gujan-Mestras

Tout public

Cette année Jean-Philippe BLONDEL est pour la seconde fois parrain de l'opération. Son roman "Un hiver à Paris" figure parmi les finalistes du prix des lycéens (les derniers votes n'ont pas encore été révélés). En 2011, il avait été lauréat avec "Le baby sitter".
Cette opération est associée au prix des Lycéens depuis 2008. Il s’agit de placer des livres dans l'espace public. Chacun sera libre de prendre les ouvrages ainsi mis à disposition.
Chaque livre contiendra un ex-libris expliquant la démarche et donnant l’adresse du site internet de la Médiathèque Michel BEZIAN où il sera possible de communiquer les informations sur le parcours du livre mais également d’échanger sur les livres en circulation et sur la littérature en général.


  
Renseignements Médiathèque Michel Bézian 05 57 52 54 60.

L'adoption

L'adoption, T. 1 : Qinaya, par Zidrou et Arno Monin, chez Bamboo, 14,90€


Gabriel est un septuagénaire, ancien boucher, un peu bourru sur les bords. Surmené par son activité professionnelle, il n'a guerre accordé de temps à son fils, Alain. Quelle n'est donc pas sa réaction quand ce dernier lui annonce qu'il a adopté une petite orpheline péruvienne ! Gabriel, qui n'a jamais pris le temps d'être père, va ainsi se retrouver grand-père. S'il rejette la petite Qinaya, il va pourtant très vite devoir la garder, et, qui plus est, sans sa femme. Mais hors de question de se priver de ses rendez-vous avec les "Gégés", ses bons vieux amis, pour garder cette nouvelle petite-fille ! Mais voilà, comment résister à cette adorable enfant ? Les uns après les autres, les personnages ne cessent de faire des louanges au vieil homme sur cette si gentille fillette. Il lui faudra bien se rendre à l'évidence... 

Vignette après vignette, le cœur de pierre de Gabriel va s'ouvrir, y laissant, peu à peu, une place pour Qinaya. Ce rapprochement inattendu donne à cet album une grande dose de tendresse et d'humanité : les moments d'hésitation, le tâtonnement du grand-père, les premiers gestes d'affection de l'enfant, autant de passages qui ne sauraient être plus touchants.

C'est l'histoire du système solaire...

Les P'tites Planètes, par Fleur Daugey et Chiara Dattola, aux Éditions du Ricochet, 8,50€

Qu'y-a-t-il autour du soleil ? La Terre est-elle la seule planète à tourner autour du soleil ?
Cet album plein de poésie présente le système solaire aux plus jeunes. Raconté sous forme d'histoire, ce petit album-documentaire permet la découverte des différentes planètes qui gravitent autour du soleil. Nous y apprendrons que Mercure y est "Le jour, plus chaude qu'un four ! La nuit, plus froide qu'un glaçon !", que sur Mars "coule de l'eau salée, mais aucun poisson pour y faire un plongeon", et tant d'autres petites anecdotes qui raviront les enfants.

Cet album vient compléter la collection Éveil Nature qui regroupe déjà des titres autour de la nature, de la chaîne alimentaire, du temps, du jardin ou encore de l'école.

samedi 7 mai 2016

Les tracas quotidiens de Sam et Watson

Sam & Watson ont confiance ! par Ghislaine DULIER et Bérangère DELAPORTE, chez P'tit Glénat, 12€

Les plus petits ont toujours de grands soucis ! Sam, un jeune garçon, interroge souvent son chat, Watson, sur ses tracas quotidiens.

Aujourd'hui, il se plaint d'être "le roi des nuls":  il n'a pas réussi à monter à la corde au cours de gym, tout le monde va se moquer de lui... Mais Watson, son fidèle ami, est là pour l'aider. Ce n'est pas si grave après tout, chacun a des facilités dans son domaine. Et rien n'est définitif : il suffit parfois d'une seule chose... La confiance en soi! Mais qu'est-ce que c'est ça? A grand renfort d'exemples, voilà Watson qui lui explique... moyennant quelques caresses, bien sûr, car on est chat ou on ne l'est pas!



Retrouvez ces nouveaux héros dans deux autres aventures :

Sam & Watson, plus forts que la colère!
Comment se calmer après une grosse colère et finalement passer une bonne journée ? Watson a la solution!

 




Sam & Watson, les saisons de la vie
Sam, en bon enfant qu'il est, se pose plein de questions. Pourquoi les feuilles tombent ? Qu'est-ce que ça veut dire "vieillir" ? Et pourquoi les adultes n'aiment pas vieillir ? Heureusement, Watson et Papi et Mamie sont là pour y répondre.

Rencontre avec Nathalie AZOULAI (Prix Médicis 2015)

Titus n'aimait pas Bérénice de Nathalie AZOULAI (Prix Medicis 2015) aux éditions POL, 17,90 euros.

La semaine dernière, nous avons eu la joie de vous faire rencontrer Eric Vuillard, auteur de Tristesse de la terre (éditions Actes Sud) récompensé par le prix Joseph KESSEL. Mercredi 11 mai, Nathalie Azoulai se rendra elle aussi au café Le Petit Louvre. Nous espérons que de nombreux lecteurs seront avides de l'écouter à propos de Titus n'aimait pas Bérénice justement couronné par le prix Médicis à l'automne 2015.

Pour ceux qui de Nathalie Azoulai ne sauraient rien, la fiche Wikipédia à son nom est bien pratique et l'on comprendra très vite que nous avons à faire à un auteur de premier ordre. Elle s'installera une semaine durant au fameux Hôtel Ville d'Hiver dans le cadre de nos résidences d'auteur que nous organisons depuis trois ans et qui aboutiront à un recueil de nouvelles (nous vous en reparlerons au plus vite).

Pour l'heure, nous vous incitons chaleureusement à venir mercredi au Petit Louvre (à 17 heures), discuter avec notre invitée de son dernier livre. Titus n'aimait pas Bérénice est l'exutoire d'un chagrin d'amour. Une femme compense sa détresse, cherche l'oubli d'un amour défunt par une plongée éperdue dans la vie de Jean Racine le "janséniste, courtisan, poète tragique, académicien, historiographe, bourgeois, ambitieux, voluptueux, chrétien, disgracié".

"Racine n'a écrit que douze pièces. En comparaison, Corneille en a écrit trente-trois, Molière une trentaine également. A cette époque, même les auteurs mineurs sont prolifiques. Ses deux dernières tragédies, Racine ne les a écrites que parce qu'on les lui a commandées, sinon il se serait arrêtait à dix. Les questions commencent. Pourquoi a t-il écrit si peu ?
Qu'a-t-il fait du reste de ses années ? Rimbaud dit de lui qu'il est le pur, le fort, le grand."

De sa jeunesse à Port Royal à son accomplissement à Versailles, la vie de Racine est racontée avec le doux sentiment de se tenir à ses côtés en toutes circonstances et de ressentir les mêmes émotions, les mêmes déconvenues, les mêmes attentes, les mêmes extases. Avec Racine, nous sommes au cœur de l'élaboration de ce qui deviendra Le Grand Siècle (Racine et Louis XIV n'ont qu'un an d'écart). Le passage à Port Royal est décisif dans la naissance de son amour vital pour la langue (poétique) et pour la traduction (latine). La vie à Paris apportera au jeune homme une constellation de relations qui scelleront bientôt son entrée dans la grande et illustre vie des lettrés.

Ambitieux et maîtrisé, le roman de Nathalie Azoulai est un somptueux voyage dans le temps, une approche vivifiante d'un de nos plus grands auteurs. Titus n'aimait pas Bérénice a déjà conquis son public grâce au prix Médicis et restera une référence majeure mais bien plus encore un superbe moment de lecture.

La Librairie aura le plaisir de vous offrir un thé ou un café lors de cette rencontre avec l'auteur.